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Durée : 41´
Carole Talon-Hugon est professeur de philosophie à l'Université de Nice-Sophia Antipolis, Présidente de la Société française d'esthétique et Directrice de rédaction de la Nouvelle revue d'esthétique. Elle a récemment publié « L'Esthétique » (PUF, coll. Que sais je ? 4ème éd. 2013), « Goût et dégoût. L'art peut-il tout montrer ? » (Paris, éd. J. Chambon, 2003), Avignon 2005. Le Conflit des héritages, (Nîmes, Actes Sud, 2006), Morales de l'art (Paris, PUF., 2009). Elle enregistre actuellement une « Histoire philosophique des arts en 5 coffrets de 4 CD » (éd. Frémaux). Un nouvel ouvrage sur les relations de l'art et de l'esthétique est actuellement sous presse : « Art versus esthétique », Paris, éd. Hermann (sortie prévue début 2014).
Il n'y a pas d'unicité du plaisir. Le plaisir se décline au pluriel, il faut plutôt parler des plaisirs et de leur extrême variété. On a souvent tendance à assimiler le plaisir aux seuls plaisirs physiques ou à la satisfaction des sens. Mais c'est négliger la dimension spirituelle et culturelle qu'il y a déjà dans les plaisirs de la chère et de la chair. Se délecter d'un grand vin ou goûter à la grande cuisine est une expérience qui dépasse largement la satisfaction des sens. Le raffinement, voir l'artifice montre toute la complexité du plaisir humain. Il y a aussi les plaisirs liés à la satisfaction d'avoir réalisé quelque chose, à l'estime de soi en général, les plaisirs intellectuels nés de la compréhension du vrai et de la saisie d'un sens. Que serait la philosophie sans désir et plaisir de connaître ? Il nous faudra ainsi comprendre en quoi le plaisir a aussi un rôle dans l'élaboration de la connaissance.
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